Mais qui est ce petit fripon de Cupidon ?
Faisons connaissance avec Cupidon, dieu romain de l’amour…
Dans la mythologie romaine, Cupidon est le fils de Vénus, la déesse de la Beauté et de l’Amour, et de Mars, le dieu de la guerre. Pas mal comme lignée.
Dès sa naissance, Jupiter se rend compte, au petit air taquin de Cupidon, qu’il ne va causer que des problèmes et exige de Vénus qu’elle s’en débarrasse.
Pour soustraire son enfant à la colère du dieu des dieux, elle le planque dans la forêt, où il apprend à manier l’arc pour se nourrir (on est à deux doigts de la maltraitance, quand même).
Un éternel enfant
Vénus, étonnée que le petit Cupidon ne grandisse pas plus, demande à sa copine Thémis (déesse de la Loi et de la Justice) de quoi ça s’agit. Thémis, qui pourtant n’a pas une énorme légitimité sur le sujet (elle n’est pas déesse des troubles de la croissance, que je sache), lui annonce que, tant qu’elle n’aura pas d’autre enfant, Cupidon ne grandira pas. Jolie métaphore pour dire que l’Amour, pour croître, a besoin de retour. Vénus fait donc un autre bébé. Bon, le résultat est assez discutable, puisque Cupidon est toujours représenté comme un enfant, mais on va pas chipoter sur des détails.
Une mission à haut risque
Vénus, jalouse de la beauté d’une bombasse appelée Psyché (qui est la personnification de l’âme), charge son fils de lui pourrir la vie en la faisant tomber amoureuse du plus minable de ces losers de mortels. Seulement voilà : Cupidon s’emmêle les pinceaux avec ses flèches, se blesse avec l’une d’elles, ce maladroit, et tombe amoureux lui-même de Psyché.
Des amours contrariées …
Cupidon est fou d’amour pour Psyché, mais il ne veut pas que celle-ci apprenne que sa presque belle-mère est Vénus (pas sot, il se doute bien que ça risque de pas trop coller entre ces deux-là). Il ne rejoint sa dulcinée que la nuit et la quitte à l’aube (vu de l’extérieur, ça fait un peu plan Q, comme ça, mais en fait, ça partait d’un bon sentiment : épargner à sa chérie les foudres de sa mère hystéro) et lui demande de ne jamais chercher à découvrir qui il est. Évidemment, curieuse comme pas une, elle n’en fait rien et, quand elle voit son visage, il s’enfuit, désespéré. Psyché, qui est elle aussi folle d’amour pour son petit Cupidon, va faire un truc de dingue : elle va demander son aide à Vénus pour reconquérir son fils : mauvaise idée. Cette vache de Vénus la réduit en esclavage et la contraint à effectuer de multiples tâches toutes plus stupides les unes que les autres. Psyché fait tout bien comme il faut, mais, à la suite d’une fausse manip, tombe dans le coma (ils sont extrêmement maladroits ces deux-là).
Mais ça finit bien …
Cupidon, voyant cela, se précipite et la ranime doucement avec l’une de ses flèches. Il va ensuite plaider sa cause auprès de Jupiter. Attendri par les deux amoureux, le dieu des dieux accepte de les marier et Psyché accède ainsi au statut divin. Il auront une fille, une certaine… Volupté. Tout un programme !
Adonis : le dieu qui plaisait aux cougars
Adonis est né des amours incestueuses de Cinyras, dieu de la flûte (ça ne s’invente pas) et de sa fille, Myrrha. Pour une fois, c’est pas le père qui est un gros pervers pépère, c’est la fille qui fait sa cochonne (involontairement, admettons-le). En effet, Mirrha s’était vantée de ne pas être intéressée par le mariage et s’était un tout petit peu moquée d’Aphrodite, qui l’a pas bien pris. Cette teigne, pour se venger, fait naître un amour incestueux dans le cœur de la pauvre fille. Puis, aidée de sa nourrice (celle-là, elle aurait mieux fait de faire un autre boulot, à mon avis), la met dans le lit de son père, rond comme une queue de pelle. Il lui fait son affaire, mais quand il découvre avec horreur le visage de son enfant chérie au petit matin, il la bannit dans la forêt, non mais. La Mirrha, elle culpabilise à mort (quand même) et demande à être bannie du monde des vivants et de celui des morts en même temps, tant qu’à faire. Les dieux trouvent ça judicieux et la transforment en arbre. Son fils, Adonis, naît d’une fente de son écorce. Ça c’est fait.
Convoité par deux cougars
Comme si elle en avait pas encore assez fait, Aphrodite cache Adonis dans un coffre et le confie (allez savoir pourquoi) à Perséphone, la reine des enfers. Celle-ci craque pour le beau jeune homme (qui donc, semble-t-il, a bien grandi entretemps) et se le garde bien au chaud. Mais un beau jour Aphrodite se dit, tiens, si j’allais récupérer mon toy boy ? et hop, elle le réclame à Perséphone, qui, pas conne, veut pas le rendre. Du coup les deux cougars se tirent la bourre à savoir qui va récupérer le gamin et en appellent à Zeus pour résoudre le conflit.
Garde alternée
Zeus, qui, comme tous les mecs, veut surtout pas d’ennuis avec les gonzesses, se garde bien de trancher. Il refile la patate chaude à une certaine Calliope, qui propose qu’Adonis passe un tiers de l’année chez Perséphone, un tiers chez Aphrodite et le troisième il se repose, vu que les deux cougars lui sautent au paf non-stop. Sauf qu’Adonis, apparemment, il aime bien se faire sauter au paf par Aphrodite, et passe le troisième tiers de l’année chez elle. Du coup, la répartition est plus équitable, Perséphone est toute chiffonnée et va cafter à Arès, le mari d’Aphrodite. Celui-ci, en pétard comme pas permis, fait en sorte qu’Adonis se fasse ratatiner par un sanglier à la chasse.
Et voilà, le toy-boy est tout cassé, c’est ballot, plus personne peut en profiter.
Aphrodite, sage mais pas en amour
Aphrodite, déesse de l’Amour… on est dans le gracieux, quand on y pense comme ça. Mais vous allez voir que les dieux de l’Olympe nous réservent encore de belles surprises : amants, sexe, émasculation et autres turpitudes sont au rendez-vous !
Le mari trompé
Zeus oblige Aphrodite à se marier avec Héphaïstos le dieu tout pourri du Feu, qui est boiteux et pas très glam.
En cadeau de mariage, il lui offre une ceinture magique qui provoque un désir irrésistible (ce qui, on en conviendra, est un tout petit peu pervers, vu le mari qu’il lui a collé dans les pattes). Du coup, Aphrodite utilise sa ceinture sur divers dieux et mortels (non, non, pas dans une version olympienne des 50 Nuances de Grey, elle ne s’en sert pas pour fouetter, mais pour ensorceler).
Elle jette d’abord son dévolu sur Arès, le dieu de la guerre. Héphaïstos, un petit peu agacé par les parties de jambe en l’air de son épouse, capture les deux amants dans un filet, mais comme tous les dieux de l’Olympe sont pliés de rire et se moquent de lui, il se sent obligé de les relâcher.
Une gourgandine de première
Aphrodite prend visiblement goût à la chose (si l’on peut dire) et fait cinq enfants avec Arès, qui symbolisent les forces antagonistes de l’Amour : l’Harmonie, la Peur, l’Épouvante, l’Amour et l’Amour contrarié, rien que ça. Vous noterez que sur les cinq, y’en a quand même trois qui sont pas super positifs.
Après, Aphrodite fait des cochonneries avec Hermès avec lequel elle a Hermaphrodite (hum), puis avec Hélios qui lui donne Rhodos. Enfin, avec Dionysos, le dieu de la Vigne, du Vin et de ses excès (héhéhé), elle donne naissance à Priape, le dieu de la Fertilité, doté d’un gigantesque pénis constamment en érection. Voilà voilà.
Sa vengeance sera terrible
Quand Aphrodite est en pétard, faut se méfier, elle ne fait pas dans la dentelle.
Par jalousie, elle condamne la déesse de l’Aurore à l’érotomanie, elle provoque la passion de Phèdre (passion qui, comme chacun sait, se termine dans un bain de sang), elle suscite le désir monstrueux de Pasiphaé pour un taureau (et allez hop, la zoophilie maintenant, faut pas se gêner…), elle force les filles du roi de Chypre à se prostituer et elle afflige les femmes de Lemnos d’une haleine et d’une odeur de transpiration effroyables qui fait fuir leurs maris (quand je vous disais qu’il y avait du lourd).
A suivre …
Il faudra bien que l’on évoque aussi le cas de Zeus, dieu incontesté des plans culs …